Plus de 3,3 milliards de personnes vivent dans des pays qui consacrent plus d’argent au remboursement de la dette qu’à la santé ou à l’éducation, faisant ainsi obstacle au développement durable. Dans de nombreux pays, les remboursements de la dette dépassent de loin les dépenses consacrées à l’action climatique et à la lutte contre les effets de la crise climatique. Dans les pays très endettés, la dette publique est devenue si importante qu’il est impossible de la rembourser, ce qui pèse sur les générations futures.
Pendant ce temps, les pays riches, dont le Canada, et les entreprises exploitent les ressources des pays lourdement endettés et des communautés autochtones, ce qui entraîne des violations des droits humains et de graves dommages écologiques. Cela engendre une « dette écologique » à l’égard de ces pays et des peuples autochtones.
Cela peut changer. Les créanciers publics, privés et multilatéraux doivent annuler ou réduire les dettes, et les dirigeants politiques doivent soutenir un cadre multilatéral pour la résolution de la dette.
Ce changement transformerait la vie de milliards de personnes et nous ferait passer d’un modèle axé sur le profit et l’enrichissement des créanciers à un modèle qui privilégierait une société juste, centrée sur les personnes et la planète.
Nous soussigné·e·s, ainsi que des personnes du monde entier, appelons les créanciers publics, privés et multilatéraux, ainsi que les dirigeants politiques, à :
- Mettre fin à la crise de la dette maintenant en annulant et en remédiant aux dettes injustes et insoutenables, sans conditions liées aux politiques économiques.
- Empêcher que les crises de la dette ne se reproduisent en s’attaquant à leurs causes profondes, en réformant le système financier mondial pour donner la priorité aux personnes et à la planète.
- Établir un cadre permanent, transparent, contraignant et intégral de la dette au sein des Nations Unies.